AD PERPETUAM REI MEMORIAM

 

Préface de la huitième édition

On a pensé qu'au feu qui dévorait
cette âme d'autres âmes viendraient s'embraser.
(Préface. de la 1ère édition.)

Ce vœu n'a pas été déçu : Sœur Lucie fait bonne besogne; elle entraîne d'autres âmes à sa suite.

En quelle proportion ? Il serait difficile de le dire, car les moyens d'information font défaut. Mais aux échos qui nous reviennent, à en juger par les laits qu'on nous signale, dans une zone très restreinte d'investigation, il est certain que son influence de jour en jour s'affirme et mérite d'être notée.

Bien qu'elle n'ait pas dit, comme la petite Carmélite de Lisieux que l'Église vient de béatifier : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre », Sœur Lucie ne manque pas de s'y employer avec une activité qui, peu à peu, s'impose à l'attention, comme si elle se dédommageait, en y poussant les attires, de n'avoir pu se dépenser dans l'apostolat.

C'est une des formes de son action. il en est une autre, moins apparente peut-être, très profonde aussi.

       Elle plaît aux natures ardentes par l'ardeur de son tempérament. Elle se présente à elles, non comme une austère maîtresse de morale, mais comme une personnification vivante de la vertu qui attire, qui rassérène et ramène à Dieu. On devine, on sent ses difficultés, ses luttes, ses sacrifices quotidiens,— et, de la voir ainsi devant soi, si près de soi, dans le chemin du devoir même héroïque, il semble moins malaisé de la suivre et de l'y rejoindre.

Des vocations, des conversions dans le sens large du mot, du mal au bien ou du bien au mieux, voilà, si l'on peut dire, la spécialité de Sœur Lucie.

Comment raconter cela ? Elles ont un air de famille, toutes ces confidences d'heureuses privilégiées qui attribuent leur vocation à Sœur Lucie, qu'elles viennent du cloître, du Carmel ou de la Trappe, des Missions lointaines, d'ordres divers, mais surtout des Petites-Sœurs de l'Assomption.

Chez celles-là, les murs crèvent sous le poids des bénédictions. C'est mesure comble : le noviciat n'y suffit plus. « Plus de la moitié de nos vocations se réclament de la Petite-Sœur. »[1] — « Toutes les postulantes dont j'ai eu à m'occuper nous arrivaient par Sœur Lucie ; presque toutes, par reconnaissance, désiraient prendre le nom de Lucie. »[2]

« En 1916 j'ai lu “Une Petite-Sœur”, et cette vie m'enthousiasma tellement que mon avenir lui fixé, et tous les jours je bénis Sœur Lucie qui m'a conduite à Grenelle. » Que de fois celle phrase revient : « Je cherchais ma voie ; je ne connaissais pas les Petites-Sœurs; c'est Sœur Lucie qui m'a menée rue Violet. » Que d'autres ont dit qu'une phrase, un mot de Sœur Lucie, en ouvrant le livre, les avait impressionnées et mises sur le chemin. « Elle m'a ouvert des horizons. » — « Elle m'a frayé la route. » — « Elle fut l'ange de ma vocation. » — « La lumière première. » — « Ma vraie révélation. » — « Dieu, par Sœur Lucie, m'a attirée chez les Petites-Sœurs avec tant de force que je ne pouvais envisager une autre voie. » — « Sœur Lucie lut pour moi une grande sœur d'âme ; elle me conduisit à ma famille religieuse dont j'ignorais l'existence. » — « C'est elle qui m'a lait comprendre la mission et qui m'en a donné l'amour » — « Je fus mystérieusement attirée par cette petite novice... ; alors elle est entrée dans l'histoire de ma vocation ; elle me guidait, me soutenait, elle écartait tous les obstacles. Je l'invoquais et je sentais son action ! »[3]

Une jeune fille de Buenos-Aires avait résolu de se donner à Dieu, plus lard, mais dans la Congrégation où s'était sanctifiée Sœur Lucie : « Dans mon voyage à Paris, une amie me conduisit, sans savoir, à la chapelle de la rue Violet ; et là, tout à coup, j'apprends que je suis chez Sœur Lucie. »

« Après plusieurs visites chez les Filles de la Charité pour fixer mon avenir, je rentrai plus lasse et plus désorientée que jamais, Quelques jours après, je rangeais, avec une compagne, les livres de la bibliothèque paroissiale et je lui dis : « Trouve-moi donc une Congrégation où la Carmélite se fondrait avec la Fille de Charité. » Je n'eus pour réponse qu'un éclat de rire, et, du rayon le plus élevé, un livre me tomba sur la tète. C'était “Une Petite-Sœur”. Je le pris, je le lus et Sœur Lucie me révéla la vie intérieure et la vie active de la Petite-Sœur. » (Sr X.)

Faut-il s'étonner qu'on ait appelé Sœur Lucie « l'Étoile des vocations » ?

Sait-on jamais où saisir le germe initial d'une conversion, d'un réveil d'âme ? Quand l'eau jaillit dans l'ombre au creux d'une roche, nous disons que c'est la source, mais la source est plus profonde et cache son mystère. Quelles nuances infinies et délicates dans tes touches secrètes de la grâce, depuis tes grands coups de lumière ou de puissance de la miséricorde divine contre lesquels l'âme humaine n'a pas de défense, jusqu'à l'exemple discret, muet, d'une petite novice qui s'ignorait elle-même et n'a jamais pensé qu'on écrirait sa vie !

C'est un fait que, même figé, glacé dans les pages mornes d'un livre, comme les fleurs desséchées d'un herbier, le souvenir de Sœur Lucie remue les âmes et les entraîne. On la sent à deux pas de soi, semblable à soi d'abord, avec ses défauts, avec ses élans, avec ses passions naissantes, mal domptées encore, du temps qu'elle était enfant. Alors, on se reconnaît en elle et tout de suite on s'y complaît. Elle entre, elle prend ; on ne se défie pas ; elle se fait écouter ; elle force à réfléchir ; — elle éclaire, ente invite, elle stimule ; elle provoque à l'effort et on monte avec elle.

C'est principalement sur les âmes que tourmente le désir de la perfection que Sœur Lucie agit.

Une lettre d'Argentine exprime bien ce travail intime : « Sœur Lucie n'a pas été sainte tout d'un coup ; elle n'est arrivée que par étapes laborieuses à une si haute perfection, et c'est cela qui la rend sympathique, parce qu'elle donne l'impression que la vertu est accessible... On a la sensation qu'elle veut vous faire du bien. Elle s'incline vers celles qui sont au bas de l'échelle pour les aider à monter jusqu'en haut. » — « Comment ne pas devenir meilleure au contact de Sœur Lucie? » — « Sa vertu est d'une qualité trop haute pour, ne pas charmer toute âme chrétienne. »[4] — « L'influence de la Petite-Sœur se lait sentir dès qu'on la connaît ; je l'ai éprouvé personnellement dans une circonstance difficile. »[5] — « Je n'ai jamais été m'agenouiller sur la tombe de Sœur Lucie sans me relever plus forte. Je crois fermement à l'efficacité de son intercession. »[6]

Des directrices d'œuvres de Paris déclarent qu'elles ont eu, par les confidences de leurs “Midinettes”, d'incontestables preuves de l'action profonde qu'a exercée Sœur Lucie sur un bon nombre de jeunes filles.[7]

D'où que viennent ces échos, ces aveux, des points les plus extrêmes, d'outre-mer et d'outre-monts, des zones sociales tes plus diverses, avec des accents qui varient, ils se rejoignent et rendent le même son.

« À mesure que je pénétrais dans l'intimité de cette âme exquise, un voile tombait de mes yeux, je voyais plus clair en moi-même et je percevais nettement te néant des choses de ce monde. Sœur Lucie m'attirait à elle pour me ramener à Dieu et me faire aimer tout ce qu'elle-même avait tant aimé. Son exemple a produit en moi un renouvellement intérieur. » — « Sœur Lucie a été pour moi, depuis trois ans, une amie, une sœur ; c'est elle qui m'a menée à Dieu. Je lui ai voué un véritable culte, Elle devint mon directeur. »[8] — « C'est pour moi un événement d'âme ; je ne puis me soustraire à son influence. Elle est là vivante, agissante. Elle me pousse en allant : elle coupe, elle tranche, et il me faut, bon gré malgré, travailler ferme... Que n'aurait-elle obtenu de moi, si je l'avais connue plus tôt ? »[9] — « Quel magnifique modèle, quelle vision émotionnante de vie intérieure, appelée à remuer les âmes ! »[10] — « On ne peut lire ta vie de Sœur Lucie sans se sentir consolé, réconforté, .soulevé au-dessus des misères de ce monde, avec un désir profond du ciel et du sacrifice. Puis, on compare avec sa vie à soi et l'on se prend à réfléchir. »[11]

« C'est toujours une grande joie, écrit du front d'Orient un officier de marine, de découvrir une âme qui a aimé Dieu d'un amour en quelque sorte digne de lui. Quand cette âme a été parée de tous les dons de la nature et de la grâce, l'attrait qu'elle exerce est bien plus fort encore. C'est pourquoi j'aime tant la vie de Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, et maintenant celle de Sœur Lucie. Ces deux héroïnes de la vie cachée me paraissent Sœurs, malgré la diversité de leur tempérament et de leurs Ordres. »[12]

Un Anglais, fait le même rapprochement : « Le jardin de France a produit une autre belle fleur, à placer à côté de la petite fleur du Carmel. » Et il ajoute : « Sœur Lucie avait tous les dons naturels qu'on nous fait admirer aujourd'hui cher la femme émancipée; mais c'est elle qui a su, dans le sens le plus vrai, émanciper son âme. »

De la Guadeloupe, un magistrat écrit : « J'ai soixante ans, j'ai eu beaucoup d'épreuves; la lecture d'“Une Petite-Sœur” a grandi considérablement ma foi et m'a permis de supporter chrétiennement la mort de trois de mes enfants. J'ai appris de Sœur Lucie la valeur du sacrifice. »[13]

En même temps qu'elle provoque ainsi les meilleures aux ascensions, elle tend la main à celles qui oublient, qui ne savent pas, qui ne voient pas, qui s'agitent dans les ténèbres ou qu’un  orage a dévoyées.

Sur ce terrain plus réservé, l'inquisition est délicate; pourtant an ami, à lui tout seul, me signale, dans sa région, quatre de ces conversions bien caractérisées de prodigues et de Madeleines.[14]

Cette emprise sur les âmes désemparées, victimes du mal qui est dans le monde, suffit à expliquer ce fait assurément imprévu, que la Vie de Sœur Lucie, adoptée par des groupes protestants pour leur propagande, fait bonne besogne parmi les naufragés, les perdus, les blessés de la vie qui errent à l'aventure, sous un ciel gris où jamais n'a brillé une étoile.

À s'en tenir donc à cette première enquête fort sommaire, il semble bien que Sœur Lucie, comme cette autre petite carmélite de Dijon, Sœur Élisabeth de la Trinité, se complaise à cet apostolat tout intime qui va droit aux âmes et opère dans le secret des consciences. Les faveurs temporelles qu'on lui attribue sont moins nombreuses.

On ne saurait pousser trop loin la réserve lorsqu'on aborde ce chapitre, et les mots qu'on répète parce que les intéressés les ont employés, les faits qu'on rapporte tels qu'ils vous ont été contés, sont évidemment sujets à révision.

Ici, c'est une jeune veuve, malade, qui se voit mourir, révoltée à la pensée d'abandonner ses enfants, qui se sent subitement apaisée, résignée au contact d'une relique de Sœur Lucie.[15]

Là, dans des conditions analogues, c'est une amélioration sensible qui permet d'éviter une opération déclarée urgente.

J'ai vu la malade guérie qui m'a confirmé le fait.

Une autre malade, menacée de cérébro-spinale, à qui on avait interdit le moindre mouvement, viole la défense pour atteindre un médaillon où étaient la photographie de Sœur Lucie et ses cheveux : « Je l'ai invoquée et j'ai senti que j'étais guérie ! »

Un blessé, M. B. de H., amputé d'une jambe, ne pouvait marcher qu'avec des béquilles parce que, malgré trois interventions successives, les os s'obstinaient à percer les chairs sitôt qu'il essayait son appareil. À la fin d'une neuvaine à sœur Lucie, la cicatrisation récalcitrante se fit, rapide et parfaite, et le docteur la déclare définitive.[16]

Un malade, M. B., condamné par les médecins, éprouve, au seul contact de la “Vie de Sœur Lucie” que lui donne sa fille, une amélioration tellement imprévue que les docteurs en sont déconcertés.[17]

Un professeur de collège écrit que sa Sœur, épuisée par une maladie qui ne lui permettait plus de travailler pour vivre, s'est trouvée entièrement guérie en lisant “Une Petite-Sœur”[18].

Le 10 mai 1920, M. H. V., attaché à une exploitation de mines du bassin de Briey, fait une chute du haut d'un mur et une grosse poutre lui tombe sur le corps. M. G. D., son ami, frère de Sœur Lucie, témoin de l'accident, le dégage inerte et lui glisse dans la main, en l'exhortant, la croix du grand chapelet de sa sœur qu'il avait sur lui.

À l'hôpital, où on le transporte à demi mort, médecins et infirmières attende une issue fatale. La Compagnie d'assurances intéressée, le fait radiographier, on l'examine avec soin, et l'impression générale, c'est qu'il est perdu, qu'if n'y a rien à faire.

Son ami lui apporte un médaillon contenant des cheveux de la Petite-Sœur. Et, à l'encontre de toutes les prévisions, il guérit. Et lui-même déclare par écrit qu'il ne peut attribuer son très prompt rétablissement qu'à une intervention surnaturelle due à Sœur Lucie qu'il avait invoquée en tombant et à laquelle encore était revenue sa première pensée sitôt qu'il eut repris ses sens.[19]

Ailleurs, c'est un procès gagné par son intercession, dans des conditions singulières et impressionnantes.

Un curé déclare qu'if prie tous les soirs Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus et Sœur Lucie, qu'il leur confie tous ses malades difficiles et qu'il est exaucé.

« J'ai eu d'innombrables témoignages de l'influence profonde de Sœur Lucie, à Brest d'abord, puis à Toulon. »[20] La même assurance me revient pour Paris, Rouen, Bordeaux.[21]

J'ai sous la main, datée de 1911, une lettre ainsi conçue, avec une offrande en action de grâces : « Sous le coup d'un danger immédiat j'ai eu recours à Sœur Lucie, et une demi-heure après j'étais exaucé. »[22]

Que penser de ce récit ? « Dans une crise de désespoir, une force à laquelle il m'était impossible de résister me poussa vers le portrait de Sœur Lucie. Elle souriait, oui, toujours, mais son sourire était comme vivant, son regard aussi vivait. Et plus je la regardais, plus ce sourire s'épanouissait doucement ; ce n'était plus comme une image. Combien de temps cela a-t-il duré ? Peut-être cinq à six minutes. Les yeux pleins de larmes, pacifiée, l’âme apaisée, je la regardais sans aucun besoin de paroles, car elle comprenait et j'entendais ce qu'elle voulait me faire comprendre. À la fin seulement j'ai dit : « Merci, chère petite Sœur Marie-Lucie. »[23]

D'un monastère de Belgique, une moniale écrit : « J'ai demandé et obtenu par Sœur Lucie des grâces particulières... Une de mes compagnes a reçu aussi certaines faveurs par son entremise... Je la prie chaque jour. Elle exerce sur moi un tel ascendant qu'il me faudrait faire un effort pour ne pas vivre en union avec elle, comme si elle était à mes côtés. »

Le couvent de Reims, qui est « sa fondation », avait été mis, pendant la guerre, sous sa protection. Que la maison soit restée debout durant les premières années de bombardement, cela n'a rien d'extraordinaire, car, en ce temps-là, bien d'autres immeubles restaient debout. La destruction systématique, par l'incendie, des îlots jusqu'alors préservés, qui fit de la ville une immense Pompéi, ne date que de 1918, après l'évacuation du 25 mars. Chaque jour, c'était un nouveau quartier qui flambait, méthodiquement, comme si le feu repassait sur ce champ de dévastation pour y glaner ce qui n'avait pas brûlé ta veille.

Or, je revins à. Reims en octobre, dès que la ville fut débloquée, après mille cinquante et un jours de bombardements effectifs. C'était la désolation morne du désert et des ruines, vision sinistre d'une grande cité écrasée, anéantie... De loin, j'aperçus le couvent toujours debout, et le premier objet qui me sauta aux yeux en franchissant le seuil, dans l'indescriptible chaos d'une maison dix fois pillée, ce fut le portrait souriant de Sœur Lucie, à sa place, au parloir, avec ceux des fondateurs.

L'incendie pourtant avait passé là, dévorant seulement quelques vieilles masures qui reliaient le bâtiment principal aux constructions du fond. Le feu s'était arrêté dans la sacristie, à la porte de la chapelle, léchée, mordue par la flamme !

Bref, Sœur Lucie, sans bruit, fait son œuvre. « Elle devient apôtre dans tous les pays ; elle parle toutes les langues. »[24] C’est dans tous les coins de France qu'elle travaille, à l'étranger, en Belgique, en Italie, en Angleterre, au Canada, jusqu’au Brésil et dans l'Argentine, dans les belles chrétientés des Grands Lacs d'Afrique et dans les communautés si éprouvées des Missions d'Orient.

Son action rayonne au loin, discrète, pénétrante et féconde. Elle agit dans les cloîtres. « Elle se glisse comme un rayon de soleil dans nos cellules silencieuses. »[25] — « Elle nous a obtenu bien des faveurs ; c'est une des protectrices de notre fondation. »[26] — Elle était aussi aux tranchées, à Bétheny, au Mort-Homme, à Salonique, partout. « Dans ces heures tragiques, j'invoquais Jeanne d'Arc, Sœur Thérèse et Sœur Lucie. »[27] — Elle était dans le mince petit bagage des pauvres réfugiés.[28]

Piquée en Braille, la Petite-Sœur va réconforter, dans leur solitude de prison, l'âme souvent lasse des aveugles : « Nous voulons, nous aussi, comme elle, être fortes et joyeuses en notre malheur. »[29]

Un jeune Sulpicien, M. D., sur lequel on fondait les plus belles espérances, mourait dans une clinique, et, à une Petite-Sœur qui le visitait, il dit : « Oh ! j'apprécie beaucoup votre mission ; j'aime vos fondateurs, mais j'aime surtout Sœur Lucie », et montrant le livre : « Je l'ai apportée ici avec moi pour qu'elle m'attire au ciel. »[30]

Un religieux invité à prêcher pour l'œuvre des Petites-Sœurs, dans la cathédrale de Westminster, en 1913, fit de la vie de Sœur Lucie le thème de son discours. « L'effet produit sur un auditoire de 2 000 personnes me frappa. Je voyais, du haut de la chaire, les hommes eux-mêmes incapables de contenir leur émotion, pendant que moi-même j'avais peine à dominer la mienne. »

« Délicieuse figure de sainte », dit le P. G., Dominicain[31] — « Je la préfère à Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus », écrit le P, de C., Bénédictin.[32] — « Dieu soit béni qui fait éclore de pareilles fleurs sur le sol de notre France ! »[33] — « Vous ne pouvez douter qu'une fleur si suave et si pure ne plût au cœur de notre bien-aimé Pie X. »[34] Et un autre religieux Dominicain résume ainsi son impression : « Si j'étais Pape, je la canoniserais tout de suite. »[35]

On se garde bien de donner à ces paroles plus de poids qu'elles n'en ont ; mais elles prennent tout de même, sous la plume d'hommes graves, un sens; elles reflètent une impression; elles soulignent un trait de cette physionomie d'âme si limpide et si lumineuse; elles invitent à la contempler, elles incitent à l'imiter ; elles ramènent l'attention sur cette prière du P. Pernet, que répéta bien souvent Sœur Lucie et qui résume sa passion apostolique :

Seigneur, sanctifiez-nous, multipliez-nous, et que votre règne arrive !

† M. LANDRIEUX            


 

[1] Lettre de la Maison Mère.

[2] Lettre d'une supérieure de province.

[3] Lettres de Paris, Lille, Lyon, Béziers, Dunkerque, Brest, Rome, de Belgique, d'Argentine, etc.

[4] Lettres diverses.

[5] Lettre de M. l'abbé C., docteur eu théologie.

[6] Lettre de Sœur M. A.

[7] Lettre de Me S., du 25 décembre 1919.

[8] Lettres des Charentes.

[9] Lettre de Bretagne, 1915.

[10] Lettre de M. l’archiprêtre de R., 1913.

[11] Lettre de Champagne.

[12] Lettre de M. G, d'A.

[13] Lettre du 26 avril 1920.

[14] Lettre des Charentes, novembre 1917.

[15] Lettre de Bordeaux, mai 1919.

[16] Lettre de Rouen, 21 octobre 1920.

[17] Lettre de Rouen, du 7 janvier 1922.

[18] Lettre des Charentes, du 11 janvier 1922.

[19] Lettre de Lorraine, du 7 février 1922.

[20] Lettre du 16 janvier 1920.

[21] Lettre du 17 février 1920.

[22] Lettre de Champagne, 20 octobre 1911.

[23] Lettre de Paris, décembre 1919.

[24] Lettre de la R. Mère générale.

[25] Lettre d'une moniale de Belgique.

[26] Lettre d'une Abbesse de Clarisses.

[27] Des tranchées de 1ère , ma1 I9I6.

[28] Cf. Le Noël, 4 octobre 1917.

[29] Lettre de Marie Heurtin, à Larnay.

[30] Lettre de Paris, juillet 1920.

[31] Lettre de Belgique, 7 janvier 1914.

[32] Lettre de Suisse, 14 janvier 1913.

[33] Lettre du R. P. F., des Pères Blancs, de Jérusalem, 1910.

[34] Lettre du cardinal Merry del Val.

[35] Lettre du R. P. M., avril 1916.

 

 

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