AD PERPETUAM REI MEMORIAM

Emmanuel-Célestin Suhard
 (1940-1949)

Né le 5 avril 1874 à Brains-sur-les-Marches (Mayenne), mort le 30 mai 1949 à Paris, inhumé à Notre Dame de Paris.

Emmanuel Suhard fait ses études au petit, puis au grand séminaire de son diocèse (Laval) mais les termine à Rome, où il est ordonné prêtre (1897).

Il est nommé au grand séminaire de Laval, où il sera professeur de philosophie, puis de théologie et dont il sera enfin le supérieur. En 1928, trois ans après la canonisation de Thérèse de Lisieux, il est nommé évêque de Bayeux et de Lisieux et rédige sa première lettre pastorale (févr. 1929) sur la sainte carmélite, patronne des missions. Archevêque de Reims en 1931, cardinal en 1935, il reçoit sa nomination comme archevêque de Paris le 8 mai 1940.

Sous l'occupation, le cardinal Suhard dut s'opposer aux Allemands, défendant les mouvements d'Action Catholique interdits, intervenant pour sauver otages et prisonniers de toutes conditions et religions. Le lendemain de la rafle du Vel-d'Hiv (16/17 juillet 1942), il écrit au Maréchal Pétain : “Nous ne pouvons étouffer le cri de notre conscience...” Mais il refusa d'approuver certaines actions de la Résistance (“le patriotisme ne justifie pas le terrorisme”) et tint à rester loyal envers le maréchal, ce qui lui fut reproché à la Libération. Frappé par la déchristianisation, celle du monde rural dès son épiscopat rémois, celle du monde urbain et surtout ouvrier à Paris, il restera le créateur de grandes réalisations apostoliques : aumônerie des prisonniers de guerre, aumônerie clandestine du STO et surtout, à partir de 1941.

En 1943, il lit la description établie par deux jeunes prêtres de Paris (H. Godin et Y. Daniel) de l’état de déchristianisation de son diocèse, texte qui deviendra le livre France, pays de mission? Il décide de former un organisme diocésain, la Mission de Paris ; plusieurs prêtres de l’institution s’embauchent comme ouvriers.

Il encouragea toutes les initiatives missionnaires en direction de tous les milieux (il présida en 1945 à la fondation du Centre Catholique des Intellectuels Français). Certaines de ses lettres pastorales sont restées célèbres : Essor ou déclin de l'Eglise (1947), Le sens de Dieu (1948), Le Prêtre dans la cité (1949).

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