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Né à Reims le 21 juillet 1661, y est mort
le 15 avril 1749. Jean Godinot, docteur en théologie,
chanoine de la
cathédrale en 1692, supérieur du Séminaire, grand vicaire de la
Sainte-Chapelle de Paris, fut vicaire général de l’abbaye Saint-Nicaise
de Reims. Janséniste, exclu du Chapitre, il se consacra à la culture de
ses vignes à Bouzy, Taissy et Verzenay. En commercialisant ses vins,
Jean Godinot acquit une fortune considérable et contribua ainsi par
d’importants dons et legs à l’installation, en 1748, de fontaines
publiques alimentées par le château d’eau de la Vesle, à
l’assainissement de la ville, à la création d’écoles gratuites, à la
fondation d’un hôpital pour cancéreux. Au moyen de ses libéralités le
Chapitre fit mettre les ornements de la cathédrale au goût du jour : le
jubé fut démoli pour faire place à des grilles en fer forgé, les vitraux
des bas-côtés et des chapelles absidiales furent remplacés par du verre
blanc pour laisser pénétrer la lumière. Jean Godinot publia le premier
livre sur le champagne en 1718 : Manière de cultiver la vigne et de
faire le vin en Champagne et ce qu’on peut imiter dans les autres
provinces, pour perfectionner les vins. La première fontaine publique
installée par Godinot se trouvait à l’angle des rues Saint-Sixte et des
Créneaux (place Saint-Timothée), où l’on peut toujours voir une plaque
commémorative.
Deux fontaines ont été érigées
successivement à la gloire de Godinot, la première, en 1843, par
Narcisse Brunette, dont le groupe en fonte est toujours visible à
Tinqueux, avenue Bonaparte. La seconde, en 1903, est due au sculpteur
Léon Chapelain (1855-1904). Comme la précédente, cette fontaine ne coule
pas, et l’on peut répéter mot à mot ce qu’en 1885 Henri Jadart écrivait
à son propos : L’honneur qu’elle décerne à Godinot ne sera pleinement
digne de lui qu’au jour où l’eau jaillira sans relâche, comme un
bienfait permanent de ses libéralités.
Source :
http://www.lavieremoise.fr/
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