AD PERPETUAM REI MEMORIAM

Histoire de l'Église de Reims

Introduction

Avant de commencer mon humble travail sur la Ville des Sacres, j'ai pu, grâce à l'Académie Nationale de Reims, à l'Association des Amis du Vieux Reims, et plus particulièrement grâces à la gentillesse des bénévoles chargés des Archives et de la Bibliothèque Diocésaine, consulter un nombre appréciable d'ouvrages et documents divers, concernant notre métropole.

Je tiens donc, ici, à remercier publiquement ces deux Sociétés phares de la vie culturelle rémoise.

Je ne puis passer sous silence non plus, l'aide reçue de la part des directeurs et employés de deux services municipaux: la Bibliothèque et les Archives. A tous j'adresse un grand merci, du fond du cœur, pour leur sollicitude et amabilité.

Il me faut citer ici les titres et auteurs de certains ouvrages dont je me suis servi plus particulièrement:

      « Histoire de l'Église de Reims » de Flodoard

      « Histoire de Reims » de G. Boussinesq et G. Laurent

      « Reims Monumental » de Demouy, Laslier et Pomarède

      « Autour de Reims Antique » de Henri Demitra

      « Histoire des Francs » de Saint Grégoire de Tours

      « La guerre des Gaules » de Jules César

      « Description ... de Reims » de François Xavier Povillon-Pierard

      « Travaux » de l'Académie de Reims

D'autres auteurs ont encore bercé mes moments de loisirs, à savoir :

Charles Givelet, Charles Sarazin, Henri Jadart, Prosper Tarbé, Pierre Desportes, G. Grouvezier, Hippolyte Bazin, Camille Jullian, Tacite, etc.

Et, un certain nombre d'autres dont les noms et les travaux figureront à la fin du présent travail, à la rubrique « Bibliographie ». Reste donc ici l'hommage reconnaissant à tous ceux qui, rémois ou non, vivants ou trépassés, ont oeuvré pour que l'oubli ne s'installe dans le coeur des habitants de cette merveilleuse métropole, pour que la flamme reste toujours allumée et vivace aux yeux de ceux qui désirent — et ils sont nombreux, heureusement — que Reims reste à jamais la « Ville des Sacres », le « Sourire de l'Europe », le « berceau de la France chrétienne ».

Beaucoup de belles pages ont été écrites sur notre belle ville, qu'il devient pour moi, qui ne suis même pas rémois – je suis de surcroît d'origine portugaise – difficile d'apporter des lumières nouvelles, voir même des faits nouveaux, ou encore rivaliser avec les auteurs déjà cités. Ma seule prétention est de parler un peu de cette ville qui m'a si bien accueilli, de cette cité qui est pour moi un second berceau, une deuxième patrie, et que j'aime, tendrement, de tout mon cœur.

À la manière d'une confidence, je dois vous avouer que, depuis que je m'intéresse à son histoire, il ne m'est plus possible de me promener dans ses rues comme par le passé, particulièrement dans les quartiers du centre et celui de Saint-Rémy. En effet, après avoir lu tant de livres, avoir sillonné par la pensée tant d'endroits remplis d'histoire, je regarde la ville et ses immeubles, ses rues et ses monuments avec un regard tout différent, un regard charmé et attendri, comme si le passé glorieux de notre cité défilait devant mes yeux extasiés. L’Histoire de Reims est devenue pour moi — et je le pense, pour beaucoup d'autres! — comme l'un de ces romans policiers, plein de suspense et de rebondissements, qui suscite chez le lecteur un désir effréné de vite connaître la suite des événements. L’Histoire de Reims est devenue “mon roman policier” préféré.

Depuis des temps immémoriaux à nos jours, cette histoire a été une source inépuisable pour les auteurs. Il y a ceux qui s'intéressent à une période plutôt qu'à une autre; à un sujet, plutôt qu'à un autre, mais tous y trouvent matière à de belles et savantes dissertations. Mais la source reste toujours féconde, inépuisable.

Venant après tant d'autres, j'ai donc profité du travail de ceux qui, bien avant moi se sont attelés à mieux faire connaître Reims et l'ont fait, chacun selon sa sensibilité, avec amour et maestria. Dans la mesure du possible, et selon mes propres moyens et ma sensibilité, j'essayerai de me montrer digne de mes illustres devanciers.

J'ai souhaité disserter sur l'Église, et les églises de Reims et, tout particulièrement sur celles qui, malheureusement, ont été détruites pendant et après la «grande Révolution», à savoir:

Saint-Nicaise, Saint-Timothée, Saint-Symphorien, Saint-Pierre-le-Vieil, Saint-Pierre-les-Dames, Sainte-Magdeleine, sans oublier les couvents et chapelles. Il y avait, en effet, à Reims, avant la Révolution, trente-neuf églises, couvents ou chapelles; vingt-neuf ont été vendues comme biens nationaux et, le plus souvent démolies par leurs acquéreurs. Ce fut aussi le sort de couvents célèbres comme:

Les Cordeliers, les Capucins, les Clarisses, les Dominicains ou Jacobins.

Pour certaines de ces églises, couvents, abbayes ou chapelles, il ne reste plus aucune trace, tandis que pour d'autres, des vestiges minimes subsistent. Mais pour toutes, d'une façon générale, une importante documentation reste à la disposition des auteurs intéressés par le sujet.

L’Église de Reims fut, au cours des siècles, un témoin, que dis-je, une actrice privilégiée de l'Histoire de France surtout depuis le baptême de Clovis et, au cours des siècles qui suivirent, jusqu'à nos jours.

Mais, commençons par le commencement et voyons, à la lumière des écrits ce que fut la cité rémoise du temps où elle s'appelait encore Durocortorum, donc la cité gallo-romaine.

Alphonse Rocha      

   

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