AD PERPETUAM REI MEMORIAM

Clair Bandeville
prêtre, chanoine
1799-1853

 

EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Clair Bandeville, naquit à Sedan, dans les Ardennes le 18 septembre 1799.

Il puisa au sein d’une famille, toute composée d’artistes, ce goût délicat et pur[1] pour les beaux-arts et la littérature.

En effet, son père était un artiste accompli et, “beaucoup d’églises des diocèses de Reims et de Verdun doivent [à son] ciseau un grand nombre de sculptures[2].

Au contraire de ses frères, le jeune Clair choisit une autre voie que celle de l’artiste; sa vocation fut celle de la vie ecclésiastique; il voulait devenir prêtre.

À l’âge requis, ses parents l’envoyèrent faire ses études au Collège de Sedan et là, il se découvrit, malgré sa jeunesse, un goût très prononcé pour l’Histoire, surtout après avoir découvert, par hasard, dans la bibliothèque du Collège, le Dictionnaire historique de Moréri.

Sa quatrième terminée, il entra au petit séminaire de Charleville, où il fit d’excellentes études.

Ses études littéraires achevées avec beaucoup d’éclat, il commença au grand séminaire de Charleville ses études théologiques... Ce fut durant le cours de ses années d’études théologiques qu’il reçut des mains de son Ordinaire, M. Jauffret, évêque de Metz, les ordres moindres et le sous-diaconat.”[3]

Le 1er juin 1822, le diocèse de Reims après avoir retrouvé son autonomie, qui lui avait été ôtée lors de la Révolution, célébrait ses premières ordinations, étant officiant Monseigneur de Coucy; Clair Bandeville était du nombre de ceux qui reçurent le diaconat.

Une année plus tard, le 24 mai 1823, il était ordonné prêtre.

Peu de temps après, il fut envoyé à Donchery, petite ville aux alentours de Sedan, “pour commencer, en qualité de vicaire, son apprentissage des difficiles fonctions du ministère sacerdotal. Il ne séjourna que quelques mois.”[4]

Le 23 octobre 1824, il fut envoyé à Rethel, où il se consacra, en plus de son ministère habituel, à l’étude de la musique, composant même deux messes qui furent jouées à Reims plusieurs fois.

Mais, le 17 septembre 1828, il lui fallut obéir à son évêque et quitter Rethel pour Haraucourt, dans les environs de Sedan. L’abbé Bandeville ne se refusa pas à ce sacrifice — il se sentait bien à Rethel! — car il fallait absolument remettre de l’ordre dans cette paroisse. Le nouvel abbé sut s’y prendre et le village lui fut bientôt tout acquis.

Le 30 juin 1834, il dut quitter sa cure et, une fois encore obéir aux ordres de son évêque qui l’envoya à Saint-Remi de Reims où son zèle et sa bienveillance attirèrent sur lui, l’estime et l’admiration. Et, le 27 juin 1836, il devenait chanoine honoraire de Notre-Dame de Reims, sous les instances du curé même de Saint-Remi.

Il devint, en 1847, aumônier du Collège Royal de Reims, en remplacement de M. Macquart qui venait de décéder.

Le 1er février 1852 il fut fait chanoine titulaire de l’Église métropolitaine de Reims.

Il avait été, en 1841, membre Fondateur de l’Académie Nationale de Reims, et son secrétaire général en 1848.

Il produisit pour celle-ci un certain nombre de Comptes-Rendus et de Rapports, et participa activement à l’édition de l’Histoire de Reims, par Dom Marlot. Il traduisit, en outre, la Chronique de Flodoard, avec notes et index, ainsi que les Poésies du même auteur.

Il décéda le 8 mai 1853, à l’âge de 54 ans, et fut inhumé au Cimetière du Nord, à Reims.

 Remi de Rheims

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[1] Mgr. Victor Tourneur. “Travaux de l’Académie de Reims”, tome 19.

[2] Mgr. Victor Tourneur. “Travaux de l’Académie de Reims”, tome 19.

[3] Mgr. Victor Tourneur. “Travaux de l’Académie de Reims”, tome 19.

[4] Mgr. Victor Tourneur. “Travaux de l’Académie de Reims”, tome 19.

VOIR: http://cimetiere.du.nord.free.fr

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