EXTRAIT BIOGRAPHIQUE
“Il puisa au sein
d’une famille, toute composée d’artistes, ce goût délicat et pur”
pour les beaux-arts et la littérature.
En effet, son père
était un artiste accompli et, “beaucoup d’églises des diocèses de
Reims et de Verdun doivent [à son] ciseau un grand nombre de
sculptures”.
Au contraire de ses frères,
le jeune Clair choisit une autre voie que celle de l’artiste; sa
vocation fut celle de la vie ecclésiastique; il voulait devenir prêtre.
À l’âge requis, ses parents
l’envoyèrent faire ses études au Collège de Sedan et là, il se
découvrit, malgré sa jeunesse, un goût très prononcé pour l’Histoire,
surtout après avoir découvert, par hasard, dans la bibliothèque du
Collège, le Dictionnaire historique de Moréri.
Sa quatrième terminée, il
entra au petit séminaire de Charleville, où il fit d’excellentes études.
“Ses études
littéraires achevées avec beaucoup d’éclat, il commença au grand
séminaire de Charleville ses études théologiques... Ce fut durant le
cours de ses années d’études théologiques qu’il reçut des mains de son
Ordinaire, M. Jauffret, évêque de Metz, les ordres moindres et le
sous-diaconat.”
Le 1er juin
1822, le diocèse de Reims après avoir retrouvé son autonomie, qui lui
avait été ôtée lors de la Révolution, célébrait ses premières
ordinations, étant officiant Monseigneur de Coucy; Clair Bandeville
était du nombre de ceux qui reçurent le diaconat.
Une année plus tard, le 24
mai 1823, il était ordonné prêtre.
Peu de temps après,
il fut envoyé à Donchery, petite ville aux alentours de Sedan, “pour
commencer, en qualité de vicaire, son apprentissage des difficiles
fonctions du ministère sacerdotal. Il ne séjourna que quelques mois.”
Le 23 octobre 1824, il fut
envoyé à Rethel, où il se consacra, en plus de son ministère habituel, à
l’étude de la musique, composant même deux messes qui furent jouées à
Reims plusieurs fois.
Mais, le 17 septembre 1828,
il lui fallut obéir à son évêque et quitter Rethel pour Haraucourt, dans
les environs de Sedan. L’abbé Bandeville ne se refusa pas à ce sacrifice
— il se sentait bien à Rethel! — car il fallait absolument remettre de
l’ordre dans cette paroisse. Le nouvel abbé sut s’y prendre et le
village lui fut bientôt tout acquis.
Le 30 juin 1834, il dut
quitter sa cure et, une fois encore obéir aux ordres de son évêque qui
l’envoya à Saint-Remi de Reims où son zèle et sa bienveillance
attirèrent sur lui, l’estime et l’admiration. Et, le 27 juin 1836, il
devenait chanoine honoraire de Notre-Dame de Reims, sous les instances
du curé même de Saint-Remi.
Il devint, en 1847,
aumônier du Collège Royal de Reims, en remplacement de M. Macquart qui
venait de décéder.
Le 1er
février 1852 il fut fait chanoine titulaire de l’Église métropolitaine
de Reims.
Il avait été, en 1841,
membre Fondateur de l’Académie Nationale de Reims, et son secrétaire
général en 1848.
Il produisit pour celle-ci
un certain nombre de Comptes-Rendus et de Rapports,
et participa activement à l’édition de l’Histoire de Reims, par
Dom Marlot. Il traduisit, en outre, la Chronique de Flodoard,
avec notes et index, ainsi que les Poésies du même auteur.
Il décéda le 8 mai 1853, à
l’âge de 54 ans, et fut inhumé au Cimetière du Nord, à Reims.
Remi de Rheims
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