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EXTRAIT BIOGRAPHIQUE
Barthélemy était fils de François de Vir,
dans la province de Bourgogne, et d’Adélaïde de Roucy. Jeune encore, il
perdit son père et il fut confié à Ébale, comte de Roucy, qui le remis
aux mains de Manassès II, archevêque de Reims, oncle de sa mère
Adélaïde. Nommé chanoine et trésorier de l’Église de Reims, trésorier du
Chapître de Saint-Quentin, il obtint également une prébende dans la
cathédrale de Laon, par la protection d’Adèle, comtesse de Vermandois,
femme de Hugues le Grand, frère de Philippe I.
Aimé de tous à raison de ses grandes
vertus, il mérita de monter sur le siège de Laon. Raoul le Vert, son
métropolitain, le consacra en l’année 1113. Un des premiers actes de son
épiscopat fut de réédifier sa cathédrale, récemment détruite par un
violent incendie. L’édifice, d’une très belle structure, fut rapidement
terminé ; il périt malheureusement en 1170.
Barthélemy eut un épiscopat glorieux. Il
souscrivit en une charte de saint Remi pour le château de Coucy (1116) ;
assigna Prémontré à saint Norbert pour y construire un monastère
(1120) ; établit Drogon, prieur de Saint-Nicaise de Reims, premier abbé
de Saint-Jean de Laon, et des Bénédictins furent appelés à remplacer des
religieux qui n’avaient plus l’esprit de leur ordre. Il obtint la
réunion des vidamé et prévôté de Laon, par une charte de Louis VII,
expédiée de Senlis (1125) ; assista au concile de Troyes, avec son
métropolitain (1127) ; reçut le pape Innocent II à Laon, après la levée
du concile de Reims (1131). Si l’on en croit les historiens, il aurait
reçu les trois chevaliers qui apportèrent, dans son diocèse, l’image
miraculeuse de la Sainte Vierge, conservée depuis dans l’illustre
sanctuaire de Liesse.
Ce saint pontife, ayant occupé le siège de
Laon pendant trente-six ans, se retira du monde vers l’année 1150, et se
fit religieux à Foigny, suivant Robert du Mont. Il y a vécut dans la
plus grande austérité, savourant les douceurs de la solitude, s’adonnant
uniquement à la sanctification de son âme. Dieu, voulant l’éprouver et
faire éclater sa patience, permit que Gauthier de Mortagne, dans un
concile tenu sous Samson, archevêque de Reims, l’accusât d’avoir dissipé
les biens de son église en édifiant de nombreux monastères. Il fut
facile à l’accusé de prouver le peu de fondement de cette affirmation.
Barthélemy mourut en odeur de sainteté en
l’année 1155. Le Nécrologe de Citeaux le place au nombre des
saints, le 6 des calendes de juillet
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