AD PERPETUAM REI MEMORIAM

Barthélemy de Reims

Chanoine de Reims, Évêque de Laon
fêté le 2 juillet

 

EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Barthélemy était fils de François de Vir, dans la province de Bourgogne, et d’Adélaïde de Roucy. Jeune encore, il perdit son père et il fut confié à Ébale, comte de Roucy, qui le remis aux mains de Manassès II, archevêque de Reims, oncle de sa mère Adélaïde. Nommé chanoine et trésorier de l’Église de Reims, trésorier du Chapître de Saint-Quentin, il obtint également une prébende dans la cathédrale de Laon, par la protection d’Adèle, comtesse de Vermandois, femme de Hugues le Grand, frère de Philippe I.

Aimé de tous à raison de ses grandes vertus, il mérita de monter sur le siège de Laon. Raoul le Vert, son métropolitain, le consacra en l’année 1113. Un des premiers actes de son épiscopat fut de réédifier sa cathédrale, récemment détruite par un violent incendie. L’édifice, d’une très belle structure, fut rapidement terminé ; il périt malheureusement en 1170.

Barthélemy eut un épiscopat glorieux. Il souscrivit en une charte de saint Remi pour le château de Coucy (1116) ; assigna Prémontré à saint Norbert pour y construire un monastère (1120) ; établit Drogon, prieur de Saint-Nicaise de Reims, premier abbé de Saint-Jean de Laon, et des Bénédictins furent appelés à remplacer des religieux qui n’avaient plus l’esprit de leur ordre. Il obtint la réunion des vidamé et prévôté de Laon, par une charte de Louis VII, expédiée de Senlis (1125) ; assista au concile de Troyes, avec son métropolitain (1127) ; reçut le pape Innocent II à Laon, après la levée du concile de Reims (1131). Si l’on en croit les historiens, il aurait reçu les trois chevaliers qui apportèrent, dans son diocèse, l’image miraculeuse de la Sainte Vierge, conservée depuis dans l’illustre sanctuaire de Liesse.

Ce saint pontife, ayant occupé le siège de Laon pendant trente-six ans, se retira du monde vers l’année 1150, et se fit religieux à Foigny, suivant Robert du Mont. Il y a vécut dans la plus grande austérité, savourant les douceurs de la solitude, s’adonnant uniquement à la sanctification de son âme. Dieu, voulant l’éprouver et faire éclater sa patience, permit que Gauthier de Mortagne, dans un concile tenu sous Samson, archevêque de Reims, l’accusât d’avoir dissipé les biens de son église en édifiant de nombreux monastères. Il fut facile à l’accusé de prouver le peu de fondement de cette affirmation.

Barthélemy mourut en odeur de sainteté en l’année 1155. Le Nécrologe de Citeaux le place au nombre des saints, le 6 des calendes de juillet [1].


[1] Charles CERF : Vie des saints du diocèse de Reims (1898) ; tome II, pp397 à 390.

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